BUSTER COUSINS: "Made in the USA” (2020)
On plonge avec délectation sur ce "Made in the USA", nouvel album des Floridiens Buster Cousins, avec aux commandes le multi-instrumentiste Tim Kelliher toujours soutenu par Mike Galloway et Mark Emerick. Il est de bon ton de se rappeler dans notre mémoire auditive les pièces de choix que les Buster Cousins nous ont produites. Pour commencer, en 2007, dans une veine « Southern Rock » la perle "Outlaws & Renegades" de Galloway & Kelliher, puis "Jacksonville" en 2012, et l’éclectique "Swampland" en 2015 entre lesquels vient s'intercaler "Wild Dogs", l'album blues de Galloway & Kelliher. Maintenant place à ce "Made in the USA" en treize titres avec des styles divers, du Country Rock Americana en ouverture sur "Tuff out Here", ensuite le titre album "Made in the USA" qui poisse consciencieusement « swamp », une incitation à la rêverie sur "Just a little love peace", remplie de limpidité par le maître pedal steel-guitariste Buddy Cage des New Riders of the Purple Sage, malheureusement décédé en début d'année. De très bonnes choses niveau guitare sur les plages "Florida" et le bluesy "Long Hard Road". Du plus roots entre Bluegrass et Country Rock sur "Go out and hit the Road", la petite merveille de l'album "Back to the Country" qui rentre bien dans les méninges par son sens du rythme, que du bonheur, comme les deux titres de fin : "Mohawk Man" et "Dixie Lullaby". Pour info, Tim Kelliher/Buster Cousins sort parallèlement un album consacré à Stephen Stills intitulé "Love & War", principalement en onze titres, que des reprises de Stephen Stills, avec dessus une superbe version de "It Doesn't Matter" de Manassas, avec, excusez du peu, Al Perkins et sa pedal steel en invité. Le "Right On", également de Manassas, joué d'une façon bien percutante embellit l'album qui ne laissera pas indifférent les inconditionnels fans du guitariste texan.
Jacques Dersigny